Le Cri de la Rue !
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Rechercher
 
 

Résultats par :
 


Rechercher Recherche avancée

Derniers sujets
» Concert de soutien a la miroiterie 21 Janvier 2010
Les Tanneries, c'est loin d'être fini ! EmptyMer 20 Jan - 2:13 par BoyBoy

» concerts aux tanneries
Les Tanneries, c'est loin d'être fini ! EmptyMar 13 Oct - 9:17 par Admin

» CLockwork Festival 30-31 Oct 2009
Les Tanneries, c'est loin d'être fini ! EmptyDim 27 Sep - 10:16 par Admin

» A qui profite le crime ??
Les Tanneries, c'est loin d'être fini ! EmptyMar 1 Sep - 7:14 par Admin

» Dans la série contre l'abrutissage de masse !
Les Tanneries, c'est loin d'être fini ! EmptyJeu 25 Juin - 6:13 par Admin

» APPEL À LA SOLIDARITÉ DES INTERNAUTES
Les Tanneries, c'est loin d'être fini ! EmptySam 20 Juin - 10:10 par Admin

» La tele libre
Les Tanneries, c'est loin d'être fini ! EmptyVen 19 Juin - 7:51 par Admin

» 11 Septembre
Les Tanneries, c'est loin d'être fini ! EmptyVen 19 Juin - 7:45 par Admin

» Ne nous dirait-on pas tout ?
Les Tanneries, c'est loin d'être fini ! EmptySam 30 Mai - 20:46 par Admin

Navigation
 Portail
 Index
 Membres
 Profil
 FAQ
 Rechercher
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Les Tanneries, c'est loin d'être fini !

Aller en bas

Les Tanneries, c'est loin d'être fini ! Empty Les Tanneries, c'est loin d'être fini !

Message  Admin Mar 28 Avr - 21:29

Les Tanneries, c'est loin d'être fini !
=======================================

Face aux menaces de projet immobilier, une nouvelle campagne de lutte se lance autour du maintien de l’Espace autogéré des Tanneries à Dijon.

Nous vous invitons donc dès à présent à vous mobiliser à nos côtés, puisqu’il est hors de question que disparaisse cet espace de liberté, construit par 10 ans de luttes, d’activités et de passion, sans subvention ni patron.

Ci-dessous un texte diffusé dans les manifs sur Dijon pour faire le point à chaud sur la situation !

Le 20 janvier 2009, l’Espace autogéré des Tanneries faisait une
nouvelle fois la une du Bien Public, avec une manchette à sensation
titrant "Les Tanneries, c’est bientôt fini ?"

Les dijonnais•es apprenaient ainsi que selon un porte-parole de la
Mairie, la destruction du lieu était inéluctable, en raison d’un
projet d’urbanisme visant à remodeler entièrement la friche du
boulevard de Chicago. Et ce dernier d’ajouter : "les entreprises
dijonnaises ont économiquement besoin de ce type de chantiers". S’en
suivait l’évocation floue d’un relogement de certaines activités «
culturelles » des Tanneries, mais l’intention nette d’en amputer
l’espace d’habitation.

L’article allait immédiatement provoquer des dizaines de réactions
sur le site du Bien Public, entre fantasmes grotesques et réponses
informées, entre ceux qui souhaitent voir dans l’espace autogéré un
repaire de terroristes en puissance, celles qui le considèrent comme
un résidu de mai 68 "à brûler au lance-flammes", et celles et ceux
qui, pour avoir croisé le chemin de cet espace de liberté au détour
d’années d’activités, de constructions et de luttes collectives, en
ressentent l’importance et y sont attaché•e•s.

Le surlendemain, 600 imitations de la manchette du Bien Public
titrant cette fois "Les Tanneries, c’est loin d’être fini !" étaient
collées dans Dijon, autour de la Mairie, et se substituaient à la
une du jour chez bon nombre de marchands de journaux du centre
ville. Ce détournement rappelait à sa manière les diverses luttes
menées aux cours des 10 dernières années par l’Espace autogéré des
Tanneries face aux mairies successives et aux menaces d’expulsion
répétées : des manifestations aux occupations, en passant par
l’installation de cabanes dans le square des ducs, les concerts de
rue et journées portes-ouvertes, le large soutien des dijonnais•es,
mais aussi de nombreux réseaux, collectifs et individus venus de
toute l’Europe...

Voici quelques premières réflexions à chaud de participant•e•s à
l’Espace autogéré des Tanneries, à l’heure où se débattent des
stratégies collectives face à cette nouvelle menace.

Notre but n’est sans doute pas de nous opposer à la construction de
logements à Dijon. Si c’est vraiment de logement qu’il s’agit,
comment ne pas penser, pour commencer, aux quelques 5000 logements
vides à Dijon, laissés sciemment inhabités par la spéculation, les
cumuls de propriétés, entres autres projets urbanistiques en suspens
? Comment ne pas être révolté•e de voir fleurir des terrains vagues
en lieu et place de maisons jusque là inoccupées ou réquisitionnées
par des mal logé•e•s, et de faire le constat répété de la priorité
donnée aux parkings et enseignes commerciales en général ?

S’il s’agissait de construire un nouveau supermarché, une extension
d’aéroport ou un commissariat, voire une super structure
subventionnée de type Zénith, il y a fort à parier que la Mairie ne
trouverait pas, cette fois, que ceux-ci font obstacle à la
construction de logements. Or, nous pensons que tout autant que des
logements, il importe que subsistent les trop rares espaces publics
où les convergences sociales et politiques permettent l’émergence de
solidarités, de résistances, de créativités, dans une ville
quadrillée par les espaces commerciaux, où règne le chacun chez soi,
chacun pour soi. On ne nous fera donc pas le coup des impératifs de
développement urbanistique ou des contraintes du marché. Il en va
clairement de choix politiques.

La mise en compétition de l’espace autogéré et du logement nous
semble d’autant plus ridicule que l’espace ne manque pas : situé en
périphérie d’une friche de dix hectares, on voit mal comment
l’espace autogéré pourrait empêcher la construction de logements
adjacents. Mais c’est qu’il y a des lieux rentables, qui s’insèrent
à merveille dans le panorama marchand et sécuritaire qui domine
actuellement : s’il semble pertinent pour la Mairie que des parcs de
logements spacieux réservés aux cadres viennent cohabiter avec les
quelques temples de la culture commerciale ou élitiste dont la ville
"bénéficie", il semble que ces derniers ne souhaitent pas les
installer à proximité d’un de ces espaces qui incarnent une autre
conception de la vie, de la ville, et s’attachent depuis 10 ans à
les matérialiser. En clair, dans l’aménagement lisse et feutré pensé
par la municipalité, l’espace autogéré devrait virer !

Ouvert en 1998, l’espace autogéré gêne depuis toutes ces années. Il
gêne, parce qu’il ne rentre pas dans les normes dociles des
structures culturelles, et continue à faire vivre un antagonisme
vis-à-vis des institutions ; parce qu’il gueule haut et fort contre
les politiques sécuritaires, la vidéo-surveillance et les choix
d’urbanisme douteux ; parce qu’il affiche son soutien actif aux
sans-papiers, participe des mouvements sociaux et porte une critique
sociale par le biais d’écrits, de journaux, de débats, mais aussi et
surtout au delà des mots, par le biais de luttes,
d’auto-constructions, de recyclages, de potagers, d’affinités et de
vies, de logiciels libres, de musiques et de cultures libérées de
l’industrie.

La logique des urbanistes est celle d’Attila, celle qui détruit les
liens sociaux existants, les aventures collectives reliées à des
espaces, les ancrages au sol et à l’histoire, dès lors que celle-ci
sort des églises et des musées. C’est cette logique qui qui rase
pour construire du neuf, du rentable et de l’aseptisé, adaptable à
la triade travail-transports-télé. C’est cette logique qui détruit
les quartiers populaires des grandes villes partout en France pour
les réserver aux magasins, aux cadres et autres "bobos", et entasser
les pauvres en périphérie.

La société capitaliste vise à séparer les différents domaines de la
vie : travail, loisirs et cultures, vie privée, politique. Ce qui
est précisément subversif dans le projet des Tanneries, c’est de
rassembler ces divers domaines dans un espace qui vise à
s’affranchir des rapports de consommation et de pouvoir. C’est de
lier un espace d’autonomisation matérielle et culturelle, avec un
lieu de vie et de convergence pour des luttes politiques. Ne peuvent
exister logements, salles de concerts, espaces associatifs, locaux
politiques, salles de sport, que tant que ces différents domaines
restent cloisonnés, contrôlables et/ou rentables. Quand ces espaces
se rejoignent, ils tendent à devenir intolérables pour les pouvoirs
en place, parce qu’ils peuvent porter en germe d’autres formes
d’organisation sociale.

Précisons que la défense d’un espace de vie aux Tanneries ne
consiste pas tant à préserver une maison pour 10 personnes, qu’à
mettre en avant comment s’imbriquent les possibilités de vie
collective et le projet politique que nous portons. La dimension
d’espace de vie est indissociable d’une démarche qui vise à montrer
que l’on peut sortir de l’isolement, du chacun pour soi, et
s’organiser autrement dans un quotidien solidaire. Même si la grande
majorité des personnes impliquées dans Les Tanneries n’y habitent
pas en permanence, c’est cette dimension de l’espace autogéré qui a
permis d’accueillir pour quelques jours ou quelques mois des
personnes et collectifs venus du monde entier pour des
rassemblements et réunions, des élaborations et projets : de
l’écriture de livres à la préparation d’actions, en passant par des
caravanes, créations musicales, et inoubliables moments de vie.

En somme, si par "relogement", la mairie entend "déléguer la
gestion" d’une "salle de concert alternative", inutile de dire que
la réponse est non, et que nous lutterons où nous sommes, pour
conserver la globalité du projet politique et l’enchevêtrement
unique d’activités qui s’y est construit.

A suivre dans les mois à venir, dans les rues et aux Tanneries !

-- des participant•e•s à l’Espace autogéré des Tanneries
Admin
Admin
Admin

Messages : 50
Date d'inscription : 28/02/2009

https://lmdc.exprimetoi.net

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum